Chapitre 1 : la croissance économique

A. Définitions

Croissance économique

La croissance économique est l’accroissement durable de la production réelle (ou en volume) globale d’une économie. C’est donc un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer. C’est un phénomène de longue période.

François PERROUX (1903-1987)définit la croissance de la manière suivante : La croissance économique c’est "l’augmentation durant une ou plusieurs périodes longues […] d’un indicateur de dimension pour la nation ; le produit global brut ou net en termes réels » ( L’Économie du XXème siècle, chap. 5, P.U.F, 1961 ). Elle « s’accompagne de progrès économiques variables et est réalisée dans des changements de structure ». ( Population, 1966 )

 

La définition de Simon Kuznets introduit dans cette définition l’idée d’une amélioration du niveau de vie de la population  et la présente comme « la capacité permanente d'offrir à une population en augmentation, une quantité accrue de biens et services par habitant ». Ainsi, dans les représentations sociales telles qu’elles se sont cristallisées pendant un temps, la croissance devient synonyme de bien-être et de progrès économique et social.

 

Croissance ≠ développement« Le développement est bien autre chose que la croissance ».

Développement 

Développement humain : Selon François Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel global » (1961). C’est donc un phénomène qualitatif, social et culturel tandis que la croissance est un phénomène quantitatif et économique ; il peut y avoir croissance sans développement (découvertes de mines par ex.). Le développement rend la croissance irréversible : pas de retour en arrière possible.

Toujours selon François Perroux, il correspond à "la couverture des coûts de l'Homme". Développement qui permet la satisfaction des besoins physiologiques mais aussi des besoins liés à une vie spécifiquement humaine (dimension culturelle du développement) et qui vise aussi à réduire les inégalités entre les individus.

Perroux cherchait à promouvoir l'idée d'une «économie du genre humain» autour d'une nouvelle philosophie du développement. A la base de cette conception, «il y a la nécessité d’assurer la couverture des coûts de l’homme, c’est-à-dire les coûts que la société organisée a pour mission et devoir assumer afin d’empêcher les gens de mourir, de les maintenir en état de rendement physique et mental de leur assurer un minimum de loisir et un minimum de connaissances» [ Perroux, F. [1952] "Note sur les coûts de l'homme", Economie Appliquée, vol. 5/1, pp. 139-150. Citation p145]

 

Développement durable : développement qui répond aux besoins présents d’un pays sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Ainsi, le développement est durable ou soutenable si la croissance est compatible avec la sauvegarde de l’environnement.

 

Croissance ≠ expansion

Présentation du cycle : expansion, crise, récession, dépression, reprise

Les différentes phases du cycle économique 

 

 

Il convient de ne pas confondre la croissance économique qui est un phénomène de long terme avec des termes relatifs à la conjoncture c'est-à-dire à l'évolution du PIB à court terme

Expansion : Période au cours de laquelle le taux de croissance de la production est de plus en plis élevé d’une année sur l’autre. Dans le langage médiatique, l'expansion peut caractériser une période de forte croissance du PIB.

Récession : Période au cours de laquelle le taux de variation de la production est de moins en moins élevé d’une année sur l’autre mais reste positif. Il s'agit donc d'un ralentissement du rythme de la croissance économique. L'INSEE la définit comme deux trimestres consécutifs de recul du PIB. Enfin, dans le langage médiatique, elle caractérise une période de faible accroissement du PIB.

Dépression : Période au cours de laquelle le taux de croissance du PIB est négatif : la production diminue.

 

B. Les instruments de mesure de la croissance

PIB

L'INSEE définit le PIB comme « l’agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes. Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité). »

 

Lorsque la croissance économique est mesurée en francs courants, il s’agit de la croissance nominale. La croissance réelle, elle, correspond à la croissance mesurée en francs constants (on choisit une année pour référence). C’est cette dernière mesure que l’on retrouvera presque toujours dans les manuels et autres publications.

 

PIB : PIB marchand + PIB non marchand

 

production marchande = production  échangée sur un marché contre un prix

production non marchande = produits fournis gratuitement ou quasi gratuitement (si le prix est inférieur à la moitié du coût de production) ; souvent même on ne peut identifier le bénéficiaire du service

Par convention, tous les biens sont considérés comme marchands ; en revanche, les services sont répartis dans les deux catégories : certains services sont en effet toujours marchands (publicité), d'autres ne le sont jamais (police), d'autres sont parfois marchands, parfois non marchands (services de santé). Seules les administrations publiques ou privées produisent des services non marchands.

D'après Bernard Brunhes, Présentation de la comptabilité nationale française, coll. Economie Module, Dunod, 1991.

 

La Comptabilité Nationale mesure ainsi le PIB :

PIB au prix du marché = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits - subventions reçues pour les produits.

 

On peut envisager le PIB selon trois approches :

Production : il s’agit de calculer comment il a été réalisé

Revenus :  on cherche à déterminer comment il est distribué (répartition primaire des revenus)

Demande : on veut savoir à quoi servent les différentes productions

 

Agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de trois manières :
- le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ;
- le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;
- le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte. (site de l'INSEE)

 

http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1105

 

 

PIB marchand = somme des valeurs ajoutées réalisées par les agents économiques d’un pays sur une année donnée.

VA : Production – Consommations intermédiaires

Consommations intermédiaire : ensemble des biens et services marchands, autre que les biens d’équipement, consommés au cours du processus de production.

 

cf. vidéo dailymotion "une définition économique de l'entreprise"

http://www.dailymotion.com/video/x10tgel_une-definition-economique-de-l-entreprise_news

 

Les entreprises créent des richesses à partir de consommations intermédiaires que leur fournissent d’autres entreprises. Par exemple, une entreprise produit des chaussures à partir du cuir, des lacets, des boucles etc. que lui apportent d’autres entreprises. En assemblant tous ces éléments, elle produit de la richesse car elle vend les chaussures plus cher que ce que coûte la somme des CI. La valeur qu’elle ajoute à l’ensemble des CI qu’elle utilise est la VA. La VA correspond exactement à la valeur, la richesse supplémentaire que fournit la combinaison productive (travail + capital se combinent dans l’entreprise). Une fois déduites les CI du CA, la VA sert à rémunérer les facteurs de production, travail et capital, c’est-à-dire travailleurs salariés et apporteurs de capitaux (prêteurs et actionnaires).

Mais l’entreprise qui a fourni du cuir a, elle aussi, généré de la valeur : au travers de sa combinaison productive, on peut considérer qu’elle a utilisé des CI (peaux et produits chimiques de tannerie) dont la valeur a du être déduite de son CA. La VA de cette entreprise va donc elle aussi servir à rémunérer le travail et le capital.

Pour mesurer la richesse produite dans un pays, on fait la somme des VA, qui donne le PIB

 

C. Intérêt et limites du PIB

En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB comme mesure de l’activité économique.

 

Récapitulation : doc.1 p.91

a. Le PIB reflète mal le niveau de vie de la population
b. Le PIB mesure mal la véritable création de richesses d’une économie

 

Doc p93

 

- Travail domestique 

exemple célèbre de la femme de ménage qui se marie avec l'un de ses clients...

 

une enquête de l’INSEE de mars 2011 dans laquelle les heures de travail domestique des français sont valorisées au SMIC, à 26% du PIB

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=F1104

 

 

- Travail bénévole

 

www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es373b.pdf

 

- Externalités

 

 

- Activités légales mais non déclarées

http://www.franceculture.fr/2012-08-02-des-chiffres-inedits-sur-le-travail-illegal

 

La chronique de Dominique Seux sur le travail au noir en France

http://www.franceinter.fr/emission-l-edito-eco-le-travail-au-noir-en-france

 

- Activités illégales

 

D. D’autres indicateurs sont nécessaires pour mesurer la croissance et le développement

D’autres indicateurs sont nécessaires : p. 93 à 95

IDH

L’IDH n’est pas le développement. C’est un indicateur qui essaie de s’approcher au plus près de l’idée que nous nous faisons du développement. Il est construit à partir des statistiques dont nous disposons et est donc imparfait tout comme le taux de croissance du PIB qui tente de mesurer notre représentation, notre idée de la croissance. Les accidents, la pollution entre autre rendent cette mesure très imparfaite.

IPH

L’IPH (indicateur de pauvreté humaine) mesure la part de la population souffrant à la fois d’une longévité <40ans, d’analphabétisme et de mauvaises conditions d’existence (absence ou faible accès aux services de santé et à l’eau potable et part des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition). Il a été construit en 1997 dans un PNUD. L’IPH complète l’IDH car l’amélioration de ce dernier peut cacher une répartition inégale des progrès réalisés ou la persistance de zones de pauvreté.

L'émission « service public » PNB contre BNB : 27-28 min (au moins les 16 premières minutes y compris le passage sur le Boutan)

De 0 à 38'

Puis de 3’30 à 19’30

De 23’45 à 35’

http://www.franceinter.fr/emission-service-public-pnb-contre-bnb-leconomie-du-bonheur

E. Les grandes tendances d’évolution de ces indicateurs et ce qu’ils nous apprennent

L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales.

Doc. 2 p. 91 et doc. 3 p.92 + Synthèse : chapeau p.90

 

 

Nous avons vu que la croissance est l’accroissement durable de la production globale d’une économie. C'est donc un concept strictement économique, qui s'appuie sur des données quantitatives dans le long terme. Pour le mesurer, nous avons besoin d'un agrégat (c'est-à-dire un indicateur faisant la somme, qui agrège un ensemble) qui donne une vision globale de la production de l'économie en question. Pour cela, on utilise le PIB qui est la somme du PIB marchand et du PIB non-marchand. Approximativement, on peut considérer que le PIB = somme des valeurs ajoutées des entreprises du pays et que le PIB non-marchand additionne, mesure l'ensemble des coûts relatifs à la fourniture des services non marchands par les administrations publiques et privées. Au total, il fournit une photographie de la production globale d'une économie pour chaque année. Le PIB de la France, par exemple, s'élève aux environs de 2000 milliards d'euros.

Pour mesurer la croissance économique, il faut en procéder à des calculs de taux de variation et/ou de coefficient multiplicateur. Mais pour mesurer la croissance, il faut s'inscrire dans la longue période. Or, le taux de variation pose d'importants problèmes de comparaisons de périodes de durées différentes. Il est donc préférable d'utiliser les coefficients multiplicateurs qui permettent de calculer des taux de croissance annuelle moyens.

À chaque fois que l'on a utilisé le PIB comme indicateur de production globale, on a pris soin de préciser « en volume » ou « en termes réels ». On parle aussi de PIB en euros constants à partir du moment où l'on a pris une autre année pour exprimer la valeur des euros considérés. L'opération qui consiste à passer des € courants aux € constants, d'un agrégat exprimé en valeur (ou en termes nominaux) au même agrégat exprimé en volume (ou en termes réels), consiste à déflater.

Cette précision est nécessaire, même indispensable pour souligner le fait que l'effet de l'inflation a été enlevé. En effet, si les prix augmentent fortement dans une économie sans que le volume de production globale change, on observera une hausse du PIB mais ne correspondant pas à une cause des richesses produites et à la disposition de la population. Pour éviter cet artefact statistique, il faut éclater le PIB en divisant le PIB en valeur par l'indice des prix à la consommation pour l'exprimer dans des euros d'une autre année (en euros constants).

« En euros courants » signifie que les données sont exprimées dans l'année dans laquelle l'indicateur est fourni. Par exemple, le PIB courant de l'année 1 est le PIB de l'année 1 exprimé en euros de l'année 1. De même le PIB courant de l'année 5 et le PIB de l'année 5 exprimée en euros de l'année 5.

On le voit, le PIB est fort utile pour mesurer la croissance. En utilisant les euros constants et les TCAM, on a bien un indicateur de la production globale en termes réels dont on peut calculer la croissance moyenne sur de longues périodes.

Mais le PIB ne comptabilise pas certaines activités pourtant productrices de richesses : les activités domestiques et le travail bénévole. De même, les activités se situant à la frontière ou en dehors des activités légales ne sont pas prises en compte. Enfin, certaines externalités négatives ne comptent jamais en moins et occasionnent parfois une hausse du PIB.

D'autres indicateurs ont été mis au point comme l’I. D. H. qui est le plus connu des indicateurs alternatifs. Mais sa vocation est de mesurer le niveau de développement des pays pour pouvoir les comparer entre eux. Ce n'est pas un indicateur de croissance ni de bien-être, tout comme l’IPH. La prise en compte de l'environnement a abouti à la création d'un PIB vert. De nouvelles pistes de recherche se dirigent dans la direction du bien-être et du bonheur mais encore aucun ne parvient à supplanter le PIB malgré ses défauts.

 

 

 

A. Les GP sont la principale source de croissance économique observée au XXe siècle

 Doc1p98

 

Détails sur la productivité

La productivité est un rapport : c’est la production rapportée aux moyens nécessaires à la réalisation de cette production

Pour mesurer la production, il existe différentes possibilités. Pour la mesurer à l’échelle microéconomique (par exemple, pour une entreprise), on peut prendre la production physique, le CA ou la VA. Pour la mesurer à l’échelle macroéconomique, on prend toujours le PIB.

Pour donner une mesure des moyens nécessaires à sa réalisation, on doit considérer les facteurs de production que sont le travail et le capital.

En général, on s’occupe de la productivité du travail. Il faut donc s’intéresser aux différentes manières de mesurer la quantité de travail : on peut prendre le nombre de travailleurs (à l’échelle macroéconomique, on prendre l’emploi) ou le nombre d’heures travaillées (possible aussi au niveau macroéco).

NON

 

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Lors de la séance précédente, nous avons mis en évidence le rôle primordial que jouent les GP dans la croissance et dans l'augmentation des niveaux de vie  sur le long terme : la période des 30 glorieuses se caractérise  par une accélération des GP (augmentation de la productivité horaire et de la productivité par tête) et cela s'est traduit par une accélération de la croissance.

 

réécoute du petit film sur la productivité et schéma

 

Comment les GP se diffusent-ils aux structures économiques et génèrent-ils de la croissance économique?

 

Ces effets sont très puissants. C'est ce qui pousse Paul Krugman et Robin Wells (doc1p93) à affirmer que seuls les GP sont une source de croissance du niveau de vie sur le long terme, une simple accumulation des facteurs de production ne pouvant y suffire.

 

Quelles sont les sources des GP ?

- spécialisation des travailleurs et plus généralement l’organisation du travail et la gestion des ressources humaines (n’est plus au programme)

- l’investissement (à technologie inchangée) qui permet d’augmenter le capital/tête et améliore ainsi la productivité du travail

- le PT  (Le progrès des techniques, le capital humain) ;

Pour favoriser la croissance économique, donc les GP, il faut s'interroger sur l'origine des GP. Dans la réalité, il y a 3 grandes sources:

- accumulation du capital : le capital rend le travail humain plus productif. La productivité augmente donc à mesure que le capital/tête (c-à-d la quantité de capital dont dispose chaque travailleur en moeynne) augmente;

- spécialisation des travailleurs : en se concentrant sur une seule tâche, les travailleurs la réalisent mieux et plus rapidement. Aussi, ils ne perdent pas de temps à changer d'outillage et à passer d'une tâche à une autre. Adam Smith envisage une troisième raison : les travailleurs seraient plus à même d'inventer les machines qui permettent d'économiser les efforts et qui rendent moins pénibles le travail;

- Le PT

 

 

B. Les sources de la croissance dans l'analyse économique

À partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance.

 

Les différentes théories économiques qui se sont intéressées à la croissance ont souvent mis l'accent sur des aspects donc sur des facteurs de croissance économique différents. L'une d'entre elles a proposé de faire appel à une fonction de production. Voyons en quoi ce type de modélisation peut nous être utile:

 

N'importe quelle fonction de production, même la plus simple, montre sans difficulté qu'une augmentation microéconomique (dans une ou qqs entreprises) ou macroéconomique (dans une économie) de la quantité de facteurs de production utilisée va avoir un effet positif sur la quantité produite. A l'échelle globale, on a croissance économique. cette croissance est dite extensive car elle ne résulte que de l'augmentation des moyens nécessaires à la production.

 

Avec une fonction de production enrichie  d'un facteur technologique, on voit que l'accroissement de la qualité des facteurs travail et capital peut aussi avoir un effet positif sur la production; En effet, quand le travail et/ou le capital deviennent plus efficaces, apparaissent des GP qui, en se diffusant à l'économie génèrent de la croissance économique. C'est ce qu'on appelle une croissance intensive.

Plus précisément, l'augmentation de la qualité du capital est le résultat du changement des techniques, de l'amélioration des connaissances scientifiques appliquées au processus productif, soit par l'amélioration des techniques de production, soit par l'augmentation de la qualité des produits.

L'augmentation de la qualité du travail ou de son efficacité peut venir d'un processus de spécialisation et de parcellisation (taylorisme, fordisme). Mais le plus souvent, cela vient soit de l'augmentation de la quantité de capital/tête, soit de l'augmentation des compétences des travailleurs (on parle alors d'accumulation du capital humain)

 

C. Le PT, source de croissance économique

1. Définition et caractéristiques

Document 3 p 99 : Des inventions aux innovations

relever les notions essentielles faisant partie du champ lexical du PT en vue de construire un schéma présentant les mécanismes et les enchaînements:

 

production de nouvelles idées

innovation

invention

recherche : recherche fondamentale / recherche appliquée

innovation radicale / incrémentale

imitation

apprentissage par la pratique

innovation de produit / innovation de procédé, de marketing et d'organisation

diffusion de l'innovation

 

 

 

progrès : amélioration

technique : Qui a trait aux applications de la connaissance scientifique : Les progrès techniques dans l'informatique.

 

Amélioration des connaissances que les Hommes ont des lois de la nature qui leur permet de produire mieux et plus de richesses.

 

* Insister sur la différence entre l’invention et l’innovation

L’invention (apparition d’un objet ou d’un procédé qui n’existait pas avant) traverse 2 phases :

la recherche fondamentale : lois fondamentales qui régissent les phénomènes étudiées par la science ;

la recherche appliquée est dirigée vers un but déterminé.

En s’appuyant sur la recherche fondamentale, les chercheurs tentent de mettre au point des procédés et des objets nouveaux

Ex : induction par Edison

 

L’innovation entendue comme l’utilisation économique d’une invention, passe par 2 nouvelles phases :

le développement qui est le perfectionnement des prototypes initiaux pour les rendre utilisables ;

la commercialisation.

 

Recherche fondamentale => recherche appliquée => développement => commercialisation

                               INVENTION                                                                      INNOVATION

 

Le processus n’aboutit pas forcément : toute invention ne devient pas une innovation et toute innovation n’est pas forcément un succès commercial. A chaque étape, on rencontre des obstacles techniques et financiers. Ces obstacles peuvent aussi être sociaux ou juridiques.

 

 

Quels sont ses liens avec la croissance économique ?

Les aspects les plus intéressants de la relation entre le PT et la croissance économique, nous allons les envisager au travers de l’apport  de 3 courants de pensée économique : les néoclassiques, Schumpeter et les théoriciens de la croissance endogène (nouveaux classiques principalement)

 

On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène.

2. le PT comme un résidu inexpliqué, « une manne tombée du ciel »

Facteur travail et facteur capital facteurs de production

Exercice "la fonction de production"

 

La fonction de production (Article sur Cobb et Douglas)

Doc. 7 et 8 p 101

Y = A. f(K,L)

Cette présentation permet de montrer que la production dépend des facteurs de production (capital, travail) qui sont engagés.

Rendements factoriels et rendements d’échelle

Rendements d’échelle

Les rendements factoriels DECROISSANTS correspondent aux accroissements successifs d’un seul des deux facteurs (ou des deux mais différemment). En effet, de l’augmentation de la quantité de capital, par exemple, va résulter une augmentation de la production. Une hausse supplémentaire de la quantité de capital va générer aussi une hausse de la production mais moins importante que la précédente.

 

Les rendements factoriels décroissants sont hérités de la théorie Classique de la rente, mais ils ont un sens dans le cas des deux facteurs de production – travail et capital – dans la mesure où ces deux facteurs sont presque toujours complémentaires au moins en partie, ils ne sont jamais parfaitement substituables l’un à l’autre.

 

Modèle de SOLOW : rendements d’échelle constants et rendements factoriels décroissants. caractère restrictif de ces hypothèses, tout en en soulignant l’intérêt dans la perspective d’une meilleure compréhension du phénomène de la croissance éco et surtout du PT

 

Lorsque l’on envisage la croissance économique comme étant l’unique résultat de l’augmentation des facteurs de production, même en prenant en compte la qualité de ces facteurs, on aboutit à un résultat nettement inférieur au taux de croissance du PIB observé. Une grande partie de la croissance observée, surtout pendant les 30 glorieuses, ne peut être expliquée par l’augmentation de la quantité et de la qualité des facteurs de production. Il y a donc un résidu de croissance inexpliquée.

Conclusion de Solow : ce résidu de croissance éco inexpliqué, c’est le PT

Lire doc 10 p 102 puis 11

 

Grâce à son modèle qui prend appui sur une fonction de production, Robert Solow en 1957 parvient à isoler les contributions respectives du travail et du capital. Par exemple, une économie fait 5% de croissance. Le modèle de Solow permet de dire que le travail contribue pour 1,2 % et le capital à hauteur de 1,4 %. Il reste 2,4% de croissance inexpliquée. Solow l’appelle la PGF ou le résidu inexpliqué généré par le PT. Ainsi, le PT est perçu comme une « manne tombée du ciel ». On dit aussi qu’il est exogène.

Dans le modèle de Solow, le PT apparaît donc comme un résidu inexpliqué qui favorise de manière importante la croissance économique. Dans cette perspective, ses effets sur la croissance économique sont considérables dans la mesure où il permet de repousser l’arrêt de la croissance (les économistes parlent d’état stationnaire).

Cependant, les sources du PT ne sont pas identifiées. Le PT est dit « exogène », il tombe du ciel, on ne s’explique pas pourquoi il apparaît. Document 12 (limites du modèle)

doc 4 p 99 + doc 2 p 115

- Rôle de l’entrepreneur innovateur, sa motivation : surprofits tirés du monopole temporaire donné par l’innovation

- rôle fondamental des imitateurs attirés par les perspectives de profit

- diffusion de l’innovation en grappes d’innovations majeures et mineures

- développement de bcp d’activités grâce à des investissements nombreux qui rendent obsolètes les produits et les techniques d’avant = destruction créatrice

- phase de large diffusion – érosion des profits suite à la hausse de l’O, surproduction => faillites d’entreprises, crise bancaire = retournement du cycle long de Kondratieff

Institutions, droits de propriété

On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.

 

Une économie de marché s'organise autour de marchés;  C’est une tautologie. Le marché est donc une abstraction  fondée sur toute une variété de réalités que recouvrent des abstractions intermédiaires qu'on appelle les marchés ». Ces derniers n'existent pas ex nihilo;  non seulement ils sont eux-mêmes des institutions - le marché de Chinchero était bien une institution  primitive, destinée à fournir un cadre à l'échange - mais leur existence dépend elle-même d'un certain nombre d’autres institutions. Ces institutions du marché se sont modifiées au cours du temps pour répondre aux changements des conditions historiques de la production, par exemple. La première de ces institutions est sans doute l'institution juridique. Sans régime de droit qui élève une barrière suffisamment efficace au  risque de spoliation, on conçoit que production et échange n'auraient pu se développer. Pour l'école  américaine dite du Public Choice, le droit de propriété  reste aujourd'hui la pierre angulaire de l'économie de  marché. Cette thèse mériterait plus ample présentation  et plus ample discussion, mais le passage à l'économie  de marché des économies d'Europe de l'Est l'a fait passer  du registre du débat intellectuel pour la mettre sous le  projecteur de l'actualité: la relance de mécanismes  de marché a bien souvent dû être précédée par la définition  de droits de propriété, par exemple pour transformer les  entités productives en entreprises. L intervention brutale  ie « mafias» peut aussi être vue comme une réponse  caricaturale et criminelle au besoin de règles du jeu qui  conditionnent le bon fonctionnement du marché. Nous y reviendrons.

La seconde institution, cruciale pour le fonctionnement et le développement du marché n'est autre que la monnaie. Certes, le troc est bien une modalité du marché. À vrai dire, le troc, par exemple entre nations - produits pétroliers contre biens d'équipement -, constitue encore parfois une forme d'échange dans les économies contemporaines. Mais l'accroissement des échanges est historiquement lié au développement de l'usage de la monnaie. On comprend pourquoi: si, sur un marché de troc, j'ai besoin de pois chiches et que je ne dispose que de maïs, il me faut trouver un détenteur de pois chiches qui ait lui-même besoin de maïs (soit un producteur de pois chiches - on serait alors en présence de la double coïncidence des besoins -, soit un hypothétique intermédiaire) ; au contraire, la monnaie, lorsqu'elle existe, peut être obtenue par la vente de mon maïs à n'importe quel acheteur et être utilisée pour l'achat de pois chiches auprès de n'importe quel vendeur. Intuitivement, la monnaie facilite considérablement l'échange, tant pour les consommateurs que pour les intermédiaires. Même si c'est une convention sémantique, sans doute convient-il de réserver l'expression d'« économie de marché» aux économies monétaires.

Il convient à ce stade de remarquer que le droit et la monnaie, les deux institutions clés du marché, relèvent de l'organisation collective de la société; leur consolidation est allée de pair avec la consolidation des pouvoirs régaliens de l'État. Sans entrer dans une histoire de la monnaie, et sans entrer dans les polémiques encore vives sur la gestion étatique de la monnaie, force est bien de constater qu'en matière de monnaie, l'intervention centrale, celle d'une banque centrale hier encadrée par l'État et aujourd'hui indépendante, a été dans le passé et restera vraisemblablement dans l'avenir déterminante. Certes, les banques commerciales émettent de la monnaie, et en un certain sens, il existe une monnaie Crédit Lyonnais et une monnaie BNP, mais ce sont des monnaies liées par un taux de change inaltérable à la monnaie Banque centrale, hier le franc, aujourd'hui l'euro. Organisation centrale, État et marché apparaissent ici complémentaires plutôt qu'antagoniques.

Roger Guesnerie, l’économie de marché, p.16 environ

Quelles sont les deux principales institutions marchandes ?

 

Eduscol : Le rôle des institutions et des droits de propriété

Certaines institutions contribuent à la croissance économique, celles notamment qui sont « créatrices de marché » (Rodrik et Subramanian, 20031) puisqu’en leur absence les marchés n’existent pas ou fonctionnent très mal. Elles favorisent alors le développement économique de long terme en stimulant l’investissement et l’esprit d’entreprise. Un cadre réglementaire et un système judiciaire qui permettent le respect des droits de propriété et offrent un avantage aux inventeurs – par exemple via le brevet – assurent aux entrepreneurs efficaces qu’ils conserveront leur profit et les incitent à innover. Cependant, cette protection est également susceptible de freiner la diffusion des innovations.

A l’opposé, certains environnements institutionnels sont défavorables à la croissance économique. Dans les pays en guerre, instables politiquement, ou encore fortement gangrénés par la corruption, le cadre institutionnel devient un frein au développement économique. C’est le cas aussi de pays où l’activité économique est monopolisée par une minorité au pouvoir qui détourne les richesses à son profit et qui empêche l’existence d’un marché concurrentiel.

Selon D. Rodrik et A. Subramanian, il faut aussi mettre en place trois autres types d’institutions pour tout à la fois soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs, faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. Il s’agit :

- Des institutions de réglementation des marchés, qui s’occupent des effets externes, des économies d’échelle et des informations imparfaites ; ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers.

- Des institutions de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum l’instabilité macroéconomique et évitent les crises financières ; ce sont, par exemple, les banques centrales, les régimes de change et les règles budgétaires.

- Des institutions de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits ; ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux.

Recopiez les mots de ce texte dans le tableau suivant en distinguant les facteurs favorisant et ceux freinant l’innovation.

 

Les nombreuses recettes de la croissance économique

by Dani Rodrik

Les pays prospères ont plusieurs caractéristiques en commun. Ils disposent tous d’un certain degré de protection efficace des droits de propriété et de sécurisation des contrats, maintiennent la stabilité macroéconomique, cherchent à s’intégrer dans l’économie mondiale, et assurent un environnement approprié à la diversification des productions et à l’innovation.

Mais la manière dont ces objectifs sont réalisés diffère. Par exemple, une meilleure intégration sur les marchés internationaux peut s’obtenir par des subventions aux exportations (Corée du Sud), des zones franches (Malaisie), des incitations à l’investissement des multinationales (Singapour), des zones économiques spéciales (Chine), des accords régionaux de libre-échange (Mexique) ou la libéralisation des importations (Chili). Les politiques les mieux conçues se fondent toujours sur les conditions locales, elles se servent des avantages existants et cherchent à surmonter les contraintes régionales. C’est pourquoi les réformes qui donnent des résultats supportent souvent mal les voyages. Ce ne sont pas, après tout, des plantes de serre, que l’on peut replanter à l’envi dans n’importe quelle terre.

En outre, générer de la croissance économique requiert de toucher les bonnes cibles, et non pas de tout faire en une seule fois. L’essentiel, à tout moment, est de soulager la société des contraintes qui la bloquent – une autre raison pour laquelle il faut des politiques différentes selon les endroits. À la fin des années 1970, la Chine souffrait de faibles incitations au rendement agricole. Aujourd’hui, le Brésil souffre d’un apport de crédits inadapté. Le Salvador souffre d’incitations inadéquates à la production de produits commercialisables. Le Zimbabwe souffre de mauvaise gouvernance. Chacun de ces problèmes appelle une méthode différente pour libérer la croissance. Il faut des réformes sélectives et bien ciblées, pas une liste interminable.

Les pays vont au devant de problèmes lorsqu’ils ne profitent pas des périodes de forte croissance pour renforcer leurs fondations institutionnelles. Deux types d’institutions en particulier ont besoin d’être consolidées : celles de gestion des conflits, pour améliorer la résistance des économies aux chocs externes, et celles qui encouragent la diversification de la production. La croissance s’est effondrée à la fin des années 1970 en Afrique en raison de la faiblesse du premier type, et elle est arrivée à son terme en Amérique latine après la première moitié des années 1990 en raison de la faiblesse du second.

Cette ligne de pensée a de grandes implications dans la conception d’accords économiques globaux appropriés. Hirschman serait atterré par les intrusions dans les politiques nationales que se permettent aujourd’hui l’OMC et le FMI. Avec leur lourd penchant pour les “ best practices ” et la standardisation, ces institutions bureaucratiques internationales sont, en effet, terriblement mal adaptées à la recherche de solutions innovantes et originales, convenant aux besoins particulier de chaque pays.

Mais Hirschman ne manquerait sans doute pas non plus de sermonner les gouvernements des pays en développement, parce qu’ils n’assument pas leurs responsabilités et se déchargent un peu trop facilement sur ces agents extérieurs. Car, pour finir, il appartient à chaque pays de dire : “Merci, mais non ; nous allons le faire à notre façon.”

Nombre d’économistes voyaient d’un œil sceptique l’approche de Hirschman parce qu’elle ne correspondait pas à l’économie telle qu’on la leur avait apprise. Pourtant, au fil des ans, l’économie est, elle aussi, devenue plus riche. Les modèles dynamiques sont devenus beaucoup plus courants, une économie de “second rang” s’est développée, l’économie politique est devenue conventionnelle, et l’économie du comportement a mis l’“acteur rationnel” en doute. Par conséquent, Hirschman ressemble de moins en moins au franc tireur qu’il se plaisait à être. La sagesse conventionnelle va peut-être enfin le rejoindre.

C. L’investissement (autrement appelé accumulation du travail), source de croissance

Documents:

L'investissement a deux visages. L'entreprise qui investit fait travailler d'autres entreprises, elle stimule la demande et l'activité économique. En même temps, elle développe les capacités de production installées et l'offre de biens possible. Voyons d'abord le côté de la demande. Que se passe-t-il lorsque les chefs d'entreprise décident d'accroître leurs projets d'investissement ? Les entreprises qui investissent s'adressent aux fabricants de machines. Le chiffre d'affaires(1) des fournisseurs d'équipement augmente, ainsi que les salaires qu'ils distribuent, les impôts qu'ils paient et les profits qu'ils réalisent. Leurs salariés, éventuellement en nombre accru, consomment plus. Les producteurs de produits alimentaires, de vêtements, de télévision, d'automobiles voient leurs ventes et leurs recettes augmenter. Ils accroissent leur production, leur embauche, leurs salaires, leurs commandes à leurs fournisseurs.
Tournons-nous maintenant du côté de l'offre. L'investissement apporte une nouvelle capacité de production. L'entreprise investit tout à la fois pour répondre à la demande, pour conserver ou accroître sa part de marché, pour réduire les délais de fabrication, pour améliorer la qualité des produits et en lancer de nouveaux et pour réduire ses coûts unitaires en utilisant, pour une même production, moins de facteurs : moins de salariés, moins de matières ou moins d'énergie.

Source : M. Didier, Economie : Les règles du jeu, Economica 1992.
(1) Le chiffre d'affaires correspond aux recettes de l'entreprise. Il est calculé ainsi : prix de vente unitaire * quantités vendues.

 

Au-delà des effets à court terme de l'investissement dans la conjoncture économique, celui-ci exerce une influence déterminante sur le niveau de croissance durable d'un pays. [L'investissement] a en effet un rôle spécifique dans la diffusion de l'innovation. Les nouveaux équipements, intégrant des procédés plus modernes, permettent dans la plupart des cas de réaliser des gains de productivité. Ils sont ainsi source de gains de parts de marché. De la même manière, l'investissement immatériel, c'est-à-dire les dépenses de recherche-développement, de formation, de logiciels, ou de prospection commerciale (marketing), contribuent également à une amélioration de la compétitivité des entreprises par plusieurs canaux :

* les innovations dans les processus de production permises par la recherche et l'utilisation de nouveaux logiciels abaissent le coût de fabrication et améliorent la compétitivité-prix des produits et favorisent l'apparition de nouveaux produits ;

* les dépenses commerciales accentuent leur différenciation et permettent leur diffusion, ce qui constitue un élément de la compétitivité hors prix de l'offre nationale.

Le poids décisif de l'innovation et du progrès technique dans la croissance a été souligné par Schumpeter : [pour lui], l'innovation est liée au montant des investissements consentis par l'économie. Le cycle de croissance actuel lié à l'essor des technologies de l'information en est une illustration.

Source : E. Barel, C. Beaux, E. Kesler, O. Sichel, Economie politique contemporaine, Armand Colin, 2002.

 

Les conséquences économiques de l'investissement sont multiples. Seule opération économique majeure à avoir une influence tant du côté de l'offre que de la demande, son impact sur la croissance économique et sur l'emploi peut être considérable. Que l'investissement diminue et c'est immédiatement la croissance qui ralentit, l'appareil productif vieillit avec des effets induits sur l'emploi et sur la baisse de productivité du travail.

Lorsque les entreprises investissent, le flux de dépenses qu'elles réalisent donne lieu à une distribution de revenus. Par exemple, les salariés des entreprises fabriquant les biens de production reçoivent des revenus qu'ils vont ensuite consommer ou épargner. On voit ainsi qu'une dépense initiale d'investissement se traduit par une succession de flux de revenus et de dépenses.[...]

L'investissement contribue également à accroître l'offre en augmentant les capacités productives. Ses effets diffèrent cependant selon la forme qu'il revêt.

Source : P.A. CORPRON, « l'investissement », Les Cahiers français n° 315, Juillet - Août 2003.

 

Cours:

Le 1er effet sur la croissance économique se résume par le fait que comme il s’agit d’un achat de matériel à une autre entreprise, cela entraîne un accroissement de la demande adressée à cette autre entreprise qui fabrique des biens de production. Cela a un effet positif sur la demande et donc sur la croissance éco.

PIB + M = FBCF + CF + Var St + G + X

* invt => hausse production d’entreprise produisant B de pon                => croiss


                                                                                                                              => rev distribués suppl => hausse conso

                                                                                                                                                                            => hausse ep

 

 

* multiplicateur keynésien

L'investissement, en tant qu'achat de biens de production durables, fait croître la DG. En effet, tout achat quelqu'il soit est d'abord une distribution de revenus. Le prix couvre le paiement des consommations intermédiaires et la VA sert à rémunérer  le facteur travail (principalement sous forme de salaires) et le facteur capital (principalement sous forme de profit).

Cette distribution de revenus concerne toute la chaîne de production qui est souvent le fait de nombreuses entreprises qui entretiennent des relations de fournisseurs-clients. Ainsi, un achat de capital fixe n'échappe pas à cette règle et permet la distribution de revenus à tous les facteurs de production ayant participé à sa production.

Keynes, dont l'analyse macroéconomique est principalement centrée sur la demande, développe l'idée d'un multiplicateur d'investissement ou multiplicateur keynésien. Il s'intéresse aux effets d'un supplément de revenu à l'échelle macroéco. Compte tenu de la PmC, un supplément de rev est forcément consommé ou épargné. Ce supplément de consommation génère une nouvelle production supplémentaire, qui va donner lieu à son tour à une nouvelle distribution de revenus. Ce nv supplément de revenus est alors consommé ou épargné, etc.

Donc, au total, tout supplément d'investissement (dit initial) va engendrer une suite géométrique  de suppléments de revenus de raison c=PmC dont la somme est :

delta I x 1/(1-c)

 

 

Un investissement est réalisé par un entrepreneur quand il observe un accroissement de la demande qui lui est adressée. Pour y répondre, il augmente ses capacités productives. Il s’agit d’une croissance extensive (pas de GP).

Rien que l’accroissement des capacités productives est un accroissement de l’offre donc de la production.

* invt => hausse capacités productives => hausse de l’offre => croiss éco

 

L’effet sur la croissance dépend de l’accroissement de production qu’il réalise avec cet investissement de capacité. Aussi, l’augmentation de l’échelle de production permet de réaliser des économies d’échelle ou rendements d’échelle croissants (baisse des coûts unitaires à mesure que la production augmente), donc de baisser les prix ou d’augmenter les salaires ou les profits (hausse des revenus distribués ; cela favorise, de fait, la demande.

 

  • Accumulation du capital physique è GP è croissance

* baisse investissement => vieillissement appareil productif => baisse pté => baisse croiss

* hausse investissement => rajeunissmt => GP => croiss éco++

Toute nouvelle machine intègre en général de nouveaux procédés qui permettent de faire croître la productivité de l’entreprise. Il s’agit ici d’un investissement qui intègre du PT au processus productif. L’innovation de procédé permet d’obtenir des GP. La croissance générée alors est une croissance intensive car la productivité est accrue.

 

 

croissance endogène

 

  • Accumulation du capital technologique et immatériel è connaissances è rendements croissants et externalités positives è croissance
  • Accumulation du capital humain è main d’œuvre mieux formée (distinction learning by doing / or doing) è externalités positives et rendements croissants è GP è croissance
  • Accumulation du capital public (infrastructures, R&D…) => GP

 

Nous avons vu précédemment que l'accumulation de capital productif stimulait à la fois l'offre et la demande et ce faisant, la croissance économique. Parallèlement, d'autres types d'investissements d'ordre immatériel sont eux-mêmes permis par la croissance économique et génèrent de tels externalités positives et de tels rendements croissants qu'ils sont aussi des moteurs essentiels de la croissance : dans cette perspective, la croissance est dite endogène.

rendements croissants = plus on les accumule, plus leur rendement est élevé.

plus on a de capital humain, plus c'est facile d'apprendre et plus on a de capital humain et plus on est de plus en plus productif

 

 

Quantité de travail mesurée par le nombre de travailleurs

Quantité de travail mesurée par le nombre d’heures travaillées

 

 

Mesure de la productivité du travail à l’échelle microéconomique

Production mesurée par la production physique

Production physique

   Nb de travailleurs

 

Productivité physique par tête

Production physique

   Nb d’heures trav

 

Productivité physique horaire

Production mesurée par le chiffre d’affaires

              CA             .

   Nb de travailleurs

 

Productivité physique par tête

              CA             .

   Nb d’heures trav

 

Productivité physique par tête

Production mesurée par la valeur ajoutée

              VA             .

Nb de travailleurs

 

Productivité nette par tête

             VA             .

Nb d’heures trav

 

Productivité nette par tête

 

A l’échelle macroéconomique

Production mesurée par le PIB

   PIB    .

Emploi

 

Productivité par tête

                           PIB                             .

Emploi x durée annuelle du travail

 

Productivité horaire

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